La cérémonie inaugurale est à RAVENNA. Ils donnent un concert à Bellaria et à Longiano. La cérémonie de clôture est à RIMINI. 24 pays européens y participent, 6000 musiciens!!!!
Au jour le jour, apparemment, on aura des nouvelles sur ce blog.
Ce jeudi 17 mai:
photo Olivier Roisin
Raf est allé à vélo voir le Parc de la Paix, avec ses profs. occasion d'un rappel mémoriel:
Il Parco della
Pace, Ravenne, un hectare pour la Paix
Segno di Pace e
d’amicizia fra i popoli
inauguré en 88
le contexte
L’horreur
des guerres, Claude Rahir, né en 1937, l’a puisée dans son enfance. Elle
fut indéracinable. Il avait juste l’âge de raison, en 1945. Il n’oubliera
jamais.
Depuis
77, il a rêvé de réaliser un “pointillé d’amour et de paix”, en créant autour de la planète, des œuvres en
hommage à la paix, sa « Griffe d’amour ». Il a commencé en Bolivie, puis à Kingston, puis
au Japon, puis en Egypte, et en Belgique, la promenade “Colombe de la Paix” de
5 km en pavés, réalisée dans la campagne de Sprimont, en 1980.
L’
étape suivante de cette utopie fut le grand rêve de Ravenna, du « Parco
della Pace ». Claude Rahir en a proposé la
réalisation à l’AIMC (Association internationale des mosaïstes contemporains),
dont il était vice-président, et il en a soutenu le projet auprès de l’Unesco,
avec l’appui de 3 pays: l’Italie la Belgique, et la Jamaïque, où Claude avait
réalisé 2 grandes murales à l’université de Kingston.
Ainsi a vu le jour cet “hectare pour la Paix”,
avec des artistes sélectionnés
venant des 4 coins du monde.
Hébergés
par la Ville, les artistes travaillaient gratuitement, les matériaux étaient
offerts en partie.
Les
Artistes :
Edda Mally (Austria)
Josette
Deru (Francia)
Bruno
Saetti (Italia)
Mimmo
Paladino (Italia)
Claude
Rahir (Belgio)
Margaret
L. Coupe (Nuova Zelanda)
Jerry
W. Carter (U.S.A.)
Alexandr
Kornooukhov (Russia)
L’œuvre
descriptif
L’œuvre
se présente en croissant de lune en mosaïque de pierres naturelles et de
ciment, haut de 4 mètres au centre, ceignant partiellement une esplanade où
trône une pierre cubique en marbre de Carrare, caressée par une eau qui
ruisselle sur ses flancs lisses. Les promeneurs entrent dans l’œuvre. L’artiste
lui-même offre son interprétation : Confrontation du yin et du
yang, d’un espace baroque et chaotique, avec un espace suggérant le calme, la
pureté, l’harmonie. Le chaos, c’est moi. L’harmonie, c’est ma femme : la
pureté géométrique évoque sa solidité, sa force, son sens des réalités et des
valeurs”.
Rahir
a veillé à ce que son œuvre ne coûte pas, mais que les matériaux réunis
participent au symbole de paix, avec la complicité d’un grand nombre. Le bloc
de Carrare a été offert par 50 amis de l’artiste, offrant chacun 25 €. D’autres éléments sont aussi des cadeaux : une mosaïste norvégienne a aidé à la
réalisation. Trois tonnes d’ardoises de Belgique furent offertes par une
société d’extraction à Martelange, et acheminées en Italie grâce aux Métiers
d’Art du Brabant. La société “Blanc
de Bierges” a assuré
gracieusement le transport de ses pavés en ciment.
Symbolique
encore: Rahir a sollicité de ses amis du bout du monde l’envoi d’une pierre de
leur pays, et elles sont là, venant de partout, insérées dans la mosaïque: de Corée, du Japon, d’Egypte,
Australie, Bolivie, Colombie, Pologne, Polynésie, Tasmanie, Norvège et même de
l’Antarctique. Chaque pays,
symboliquement, apportant « sa pierre à l’édifice ».
Rahir
a réalisé donc un travail préparatoire gigantesque : il a réussi à convaincre l’Unesco, les 3
pays qui ont dû appuyer sa demande auprès de cette instance, des firmes, des
amis, des associations…
Remuer
ciel et pierres, c’est tout Claude, ça!
Prolongements
Rahir
organisera ensuite à Louvain-la-Neuve en 1986 un ambitieux congrès de
mosaïstes contemporains, couplé à un congrès d’architecture, pour favoriser la collaboration entre les 2 arts.
Moment
mémorable d’un barbecue à Nodebais avec les 18 nationalités représentées.
C’était
l’époque de la guerre froide, des missiles menaçants, de la lutte pour la
conquête spatiale. Rahir a
construit une “fusée à eau »
que Vladimir Zamkov, le Russe, et
Jerry Carter, l’Américain, ont lancé ici, au village, d’une même main. On fait
la fête, des dialogues se nouent, la compréhension s’installe. Chacun rentre
chez soi, ambassadeur dans son pays ! On ne peut haïr un pays quand on y a ne
fût-ce qu’un ami.
Cette préoccupation d’universalité, d’amitiés, porteuses de paix,
ne fut pas qu’un caprice d’un moment de sa vie, mais bien une préoccupation
constante dont on aperçoit mieux la cohérence maintenant que l’artiste a
disparu.
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