L'Opus 1 de Clément

Clément cet été a composé un duo pour violoncelle. J'ai eu le grand plaisir de l'écouter jouer lui-même accompagné de sa maman. Il n'a pas mis de titre, appelons donc cette œuvre son "opus 1 pour 2 violoncelles". (Opus en latin signifie "œuvre". Opus 1= première œuvre). 
Clément a depuis lors composé un Opus 2 pour 4 instruments. Mais je n'en sais pas plus et cette nouvelle partition n'a pas encore été essayée. Ce qui m'étonne, c'est la méthode de composition (il faut dire que je n'y connais rien en composition musicale) : il semble que Clément "écrive", d'abord, et "entende le résultat" ensuite. Cela se passe donc dans sa tête. Et comment fait-on pour "écouter dans sa tête" deux voix différentes? Surtout quand on n'en a pas encore l'expérience. Et comment a-t-il fait pour écouter "ensemble" 4 voix dans sa tête? Mystère! Mais il faut être très intelligent, ça c'est sûr!

Voici cet opus, premier d'une longue série, souhaitons-le!

(cliquez pour agrandir)

Il y a 30 ans, La COLOMBE DE LA PAIX!

Cela a commencé comme ça!
(vous pouvez cliquer sur les images pour les agrandir!) 

Puis comme ça: 

Et puis, il y a 30 ans donc, le très chaud dernier WE de septembre, cela a été la fête, avec un programme du tonnerre d'artistes souvent devenus très célèbres, qui tous étaient là pour participer à 

LA COLOMBE DE LA PAIX imaginée par Claude. 

Fameux, hein? De la danse, du théâtre, de la musique, du cinéma, des contes…

Merci à Annie Meysman qui a fourni l'essentiel de ce programme, grâce à ses précieuses amitiés!

La colombe de la Paix, inspirée d'une peinture de Picasso, c'était un  parcours de 5 km dans la campagne de Sprimont-Louveigné qu'on ne pouvait voir que d'avion.

Ce WE-là donc, il y a eu toutes les deux journées des baptêmes de l'air en hélicoptère.

Tant de choses: un lâcher de pigeons, un lâcher de ballons, une cérémonie avec tous les enfants de Nodebais. Reconnaissez-vous votre maman? Elle est un peu plus jeune que Clément! Et votre grand-mère qui n'était pas encore mère-grand à l'époque?

Cette semaine, je suis allée sur le terrain, en pèlerinage, 30 ans après. Dans le bec de l'oiseau, à Adzeux, vit une merveilleuse sculpteur, Brigitte Danse qui ouvre son grand jardin à d'autres sculpteurs. Quand mon appareil photo sera débloqué, je mettrai ici quelques sculptures que vous allez adorer et qui pourraient vous donner des idées. Je suis sûre que Claude aurait beaucoup, beaucoup aimé le travail de cette sculpteur, ainsi que son ouverture et sa générosité.

Votre grand père a fait bien des folies dans sa vie, la Colombe de la paix en 1980 en fut une qu'il a menée jusqu'au bout.

Encore une chose: votre Papou a toujours voulu réaliser des œuvres pour la Paix. Pourquoi? Parce que toute son enfance s'est passée pendant la guerre. Il avait 2  ans et demi (comme Félix) quand la guerre a commencé, et il en avait 8 quand elle s'est terminée. C'est beaucoup, c'est une grande partie de l'enfance.

Encore une chose, et pas des moindres: c'est ce WE-là que j'ai été sûre d'être enceinte. Oui, Julie était présente, à sa façon, modeste mais en expansion, dès ces jours-là. C'est un peu aussi l'anniversaire de 30 ans de Julie!

La double face de Raphaël

Raphaël est souvent un ado de dos! Mais pas toujours.
L'ado de dos a la particularité d'avoir les yeux rivés sur une lucarne et de jouer avec une souris, hem, comme moi maintenant!
Raphaël est parfois un ado de face. Pour moi c'est le plus beau des deux côtés, même si le dos n'est pas mal.
L'ado de dos risque gros, il risque de faire partie de la famille des abrutis.com.
De face, il éclate de santé. Vous voulez voir? Ca swingue!
http://www.youtube.com/watch?v=Pz_aS2JSR1c&feature=related


Raph, si tu veux présenter tes copains, il te reste à écrire dans "commentaires".
J'adore quand Raphaël joue de la contrebasse.  Vous en entendrez encore parler.

Retour de la "petite école de Nodebais"

Natascha, Julie ont foulé le même chemin. 25, 35 ans. Tout a bougé tout autour, mais le sentier semble être resté à sa place.
Il s'égrène avec les mêmes observations de saisons, nuages, pierres, fruits, pommes de pin,  de vaches, de mouflons, de murets, d'escargots. Trois pas en avant, trois pas en arrière. Et la vie va!

Amélien

Amélien vient dormir ici. On soupe à deux. Conversation ininterrompue, comme toujours avec lui. Avec beaucoup de questions. Conversations étranges dans la mesure où, au-delà de leurs différences, elles avaient intellectuellement des points communs.
Premièrement, on a parlé du SUD. Amélien me dit qu'il est allé au Sud. Je lui explique que ce n'est pas un lieu mais une direction, en RAPPORT avec une référence, et pendant tout un temps on joue là-dessus. Passionnant. Il finit par remarquer, car il a toujours aussi une conscience cosmique, qu'à force d'aller vers le sud on arrive par le nord. Il mime l'avion qui aura fait le tour de la terre. Bravo Amélien! 
A partir de cette méditation sur les points cardinaux, il reconstruit et replace les éléments connus de son univers: sa maison par rapport à la mienne, la Suisse par rapport à la Belgique, etc, et même, est-ouest, nos places à table. Ces jongleries montrent une grande perspicacité!
Lors du même repas, il me demande "Qu'est-ce que c'est l'AVENIR?"! Il parachute la notion sans que rien dans la conversation ne l''ait amenée.  J'explique présent, passé, avenir; avenir proche, avenir lointain.  Ces notions qui établissent un RAPPORT. De nouveau cosmique, il envisage le renouvellement incessant des générations, jusque où? Il imagine un univers de robots, d'ailleurs.
Même repas toujours, on en est au dessert, et il me pose la question de savoir comment ça arrive les parrains - marraines, parents, grands-parents, tout ça. Ici, comme dans les deux sujets précédents, il s'agit d'un "rapport" de l'un par RAPPORT à l'autre, comme le sud installe un RAPPORT avec les autres points, comme le passé ou l'avenir sont un RAPPORT en regard de notre situation présente.


Bref, je ne connais pas grand chose des étapes de développement intellectuel d'un enfant, mais je trouve fameusement évoluées ses questions et réflexions assez abstraites.
La conversation ne s'est pas arrêtée là, on a fait des voyages dans le cosmos, parlant de l'existence ou non d'extra-terrestres. Cela me rappelle qu'il y a quelques jours,  il faisait remarquer que nous étions les extra-terrestres pour ceux des autres planètes, ce qui est une belle façon d'être capable de faire basculer le centre de soi à l'autre. Question de RAPPORT encore. Bravo. Aujourd'hui il demande ce que veut dire terrestre et ce que veux dire extra, belle attention aux mots et leur découpe en parties. Parlant de la terre, on en est arrivés aux puits et aux galeries souterraines, puis aux moyens de locomotion pour aller en Angleterre. Il énumère: le bateau, l'avion, le sous-marin … Je passe les détails, passionnants pourtant.
Puis on passe aux langues, au néerlandais, à l'anglais, il remarque que no est proche de nee. Et encore bien d 'autres observations.
Amélien, c'est bon pour une fois. Je ne pourrai pas toujours te suivre en réécrivant les minutes de tes conversations et centres d'intérêt.

Julie et Poiscaille Paradis

Julie joue pour l'instant dans "Poiscaille Paradis", de Dieudonné Niangouna, mis en scène par Fabrice Gorgerat. La télévision suisse romande y a consacré une séquence de son JT de 12h45. Vous pouvez voir votre tante en Suisse et en Afrique, ici: http://www.tsr.ch/video/info/journal-12h45/#id=2438531

C'est LE Grand Jour!

1er septembre. Rentrée des classes. 
Félix est entré en première maternelle, non en "avant-première"!. Il ne le sait pas, mais c'est le début d'une longue, longue, longue histoire. "Tout voyage commence par un premier pas!", on y revient.

le grand jour immortalisé!

Amélien entre en "mat.sup.", maternelle supérieure. Félix est le plus jeune de l'école, il vient à peine d'avoir deux ans et demi. Amélien est le plus âgé. C'est la seule année où ils seront tous deux en maternelle.
Clément est en prim. sup., primaire supérieure. 

L'an prochain, chaises musicales, il quittera les primaires au moment où Amélien y entrera.

Raphaël entre en 3e secondaire.


Clément vient de réaliser une prouesse: malgré mes réticences, il m'a poussée à lire une trentaine de pages d' Eragon de Christopher Paolini, Je dois reconnaitre que c'est bien écrit: syntaxe, lexique, même le subjonctif imparfait est utilisé à bon escient! Narration bien ficelée. Ce n'est pas une lecture "facile". Chapeau à Clément.
Mais désolée, Clément, je n'irai pas au-delà des 30 pages qui m'ont séduites, car je n'ai aucun plaisir dans cet univers de dragons, d'elfes, de nains, d'épées…
A propos, en prolongement de notre conversation précédente, je devrais t'inviter au cinéma voir: 

Oncle Boonmee, celui qui se souvient de ses vies antérieures  de   Apichatpong Weerasethakul, Palme d'or à Cannes. certains disent que ce film est nul et renul. D'autres, génial! Il faudra qu'on se fasse notre idée, non? Raph, si ça te dit aussi…